L’univers expressionniste de Grizzli Philibert... par paysdelaloire
Louis Beaugosse est heureux. C’est le jour de son mariage. Il a rendez-vous chez
Anabelle : c’est aujourd’hui qu’il la conduit devant monsieur le Maire.
Anabelle n’est pas là… Mais ses deux soeurs, que Louis ne connaissait pas, oui…
Elles sont laides, vraiment laides, et bizarres, très bizarres.
Louis est paniqué.
Les soeurs d’Anabelle le dévorent des yeux…
Agathe et Anastasie n’aiment pas les prétendants de leur jeune soeur. Tous les précédents ont subi le même sort entre leurs mains…
C’est parce qu’Anabelle a découvert le terrible secret que ses soeurs l’ont enfermée et lui ont donné à boire une fiole mystérieuse.
Pour Agathe et Anastasie, Anabelle n’existe plus. Ce nouveau prétendant se révèle donc bien embarrassant ; il n’y a plus de raison de le faire disparaître.
Pris entre les griffes acérées des deux ogresses, Louis Beaugosse parviendra-t-il à sa quête amoureuse ?
Sous une plume alerte et vive, des dialogues débridés et incisifs, Catherine ANNE ancre l’écriture et l’intrigue de Ah ! Anabelle dans la longue tradition des textes comiques où le vaudeville côtoie le conte, où la farce mélange dans une même recette aux rires grinçants les quiproquos les plus cocasses aux coups de théâtre les plus intrigants.
L’atmosphère de conte cruel et de fait divers étrange, les caractères et les destins des personnages ainsi que la trame elliptique et mystérieuse de Ah ! Anabelle rejoignent l’univers des films expressionnistes muets du début du XXème siècle. Tout en déjouant ses codes, c’est à ce courant artistique majeur que nous avons emprunté les partis-pris esthétiques et dramatiques, tant sur le plan visuel que sur le plan de l’interprétation. Film muet et texte volubile trouvent alors un vecteur commun dans l’exagération. |